
mg par kilo - balado
Baladodiffusion éducative sur les médicaments en pédiatrie, en collaboration avec le CHU Sainte-Justine 🏩💊 S’adressant principalement aux professionnelles et professionnels de la santé, le balado propose en 30-45 minutes un tour d’horizon clinique et pratique sur des sujets pédiatriques variés. Également disponible en format vidéo (YouTube @mg par kilo - balado)
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Épisode 9 | Virus respiratoires
Avec Dr Jean Turgeon, pédiatre au CHU Sainte-Justine, et Catherine Legault, infirmière clinicienne en pédiatrie, nous allons:
- définir les infections virales des voies respiratoires les plus communes chez les nourrissons;
- rappeler les éléments importants dans la prise en charge d’une bronchiolite;
- résumer ce qu’il faut savoir sur le nirsévimab, agent immunisant contre le virus respiratoire syncytial (VRS), et les autres mesures préventives de transmission des virus respiratoires.
Références
- Friedman, J., et coll., & Société canadienne de pédiatrie. (2024). La bronchiolite : Recommandations pour le diagnostic, la surveillance et la prise en charge des enfants de un à 24 mois [En ligne]. https://cps.ca
- CHU Sainte-Justine. (2022). Bronchiolite 0–1 an [En ligne]. Urgence CHU Sainte-Justine.
- CHU Sainte-Justine. (2024, 4 novembre). L’hygiène nasale – ORL (oto-rhino-laryngologie) [En ligne]. Dépliant destiné aux parents. https://www.chusj.org
- Soins complexes à domicile pour enfants. (2018, décembre). Aspiration des sécrétions [Site web].
- Technique en soins infirmiers. (2019, mars). Aspiration nasale chez l’enfant de 24 mois et moins ou incapable de se dégager efficacement.
- Alloprof. (2025) Le système respiratoire et son anatomie.
- CISSS du Bas-Saint-Laurent. (2025). Zone professionnelle – Nirsévimab : documents informatifs.
- Ministère de la Santé et des Services sociaux (2024, 1er octobre). Protocole d’immunisation du Québec (PIQ) : Calendrier régulier de vaccination.
- Protocole d’immunisation de Québec (PIQ). (2024) Immunoglobulines et anticorps monoclonaux. Ac-VRS : anticorps monoclonal contre le virus respiratoire syncytial (VRS)
- Institut national de santé publique du Québec (INSPQ). (2024). Fièvre.
Les invité(e)s et l'animatrice ne déclarent aucun conflit d'intérêt.
Captation et montage: Philippe Lacroix, spécialiste en audiovisuel
Idée originale, réalisation et animation: Émilie Roy-St-Pierre
Conseillères en communication: Katrine Louis-Seize et Pascale Chatagnier
Logo: Équipe des communications et du graphisme du CHU Sainte-Justine
Musique: Samuel Ross
Collègues, ami(e)s et famille, merci pour votre précieux soutien.
© mgparkilo 2025
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En collaboration avec le CHU Sainte-Justine, membre du Réseau mère-enfant de la francophonie.
Bienvenue à Milligrammes par kilo, un balado qui parle de médicaments en pédiatrie. L'information contenue dans ce balado ne remplace pas le jugement professionnel. Il s'agit d'un survol de divers sujets pour les professionnels de la santé ou pour toute personne intéressée. Bonne écoute! Salut tout le monde, je m'appelle Émilie Roy-Saint-Pierre, pharmacienne en pédiatrie générale et l'animatrice du balado Milligrammes par kilo. Aujourd'hui, le sujet du jour, on va parler des virus respiratoires. Donc, je pense que c'est un sujet très d'actualité en ce beau mois de décembre. Donc, j'ai la chance d'avoir avec moi deux invités. Donc, j'ai Dr Jean Turgeon et Catherine Legault, infirmière. Je vais vous laisser vous présenter pour commencer. Merci de l'invitation Émilie. Moi, je suis pédiatre à Sainte-Justine. Ma pratique est surtout hospitalière, donc j'aime bien m'occuper d'enfants hospitalisés. Puis, donc, je suis membre du département de pédiatrie. Je suis également professeur titulaire de clinique à l'Université de Montréal au département de pédiatrie. Donc, c'est mon affiliation. En fait, moi, mon nom, c'est Catherine Legault. Je suis infirmière clinicienne à l'Unité de médecine pédiatrique au CHU Sainte-Justine. Excellent. Bien, merci beaucoup d'être là avec moi aujourd'hui. D'entrée de jeu, ce serait intéressant de définir quelles sont les maladies qui sont principalement causées par les virus. Bien, les virus respiratoires, c'est par définition, ça atteint l'arbre respiratoire. Puis, on peut les diviser arbitrairement, mais en fait, c'est très important au niveau clinique. Entre les infections des voies respiratoires qu'on dit supérieures, ça part du nez. Les voies respiratoires partent du nez. Ça va jusqu'à la gorge, à l'embouchure, c'est la trachée. Ensuite de ça, c'est un peu comme un arbre. On peut parler de, on parle souvent de l'arbre respiratoire qui, c'est important de comprendre. Ça commence par le tronc qu'on peut appeler, qu'on appelle la trachée. Ensuite, ça se divise en des branches plus grosses, puis ça se termine comme une ramification d'arbres par des petites branches qu'on appelle les bronchioles. Puis, on peut même imaginer que les alvéoles, qui sont les endroits où on respire, c'est où se fait l'échange d'oxygène, c'est comme les feuilles d'un arbre. L'analogie avec l'arbre bronché peut nous aider à comprendre qu'on divise finalement les voies respiratoires inférieures à partir de la trachée et les voies supérieures, ce qui est en haut. Donc, quand on parle de voies respiratoires supérieures, en gros, on parle de rhume, de rhinite, qui peuvent par la suite se compliquer. La pharyngite fait partie de ça aussi. Puis, tout ce qui est en bas, ça va de la laryngite, puis ça peut aller jusqu'à la pneumonie. L'image est très bonne pour se le mettre en tête, merci beaucoup. Et en fait, le rhume, qu'est-ce qui le distingue de la grippe ou vice-versa? C'est une bonne question. Les gens vont souvent mélanger les deux. C'est sûr qu'en médecine, on fait une grande différence. Le rhume, c'est une infection banale des voies respiratoires supérieures. On a une congestion nasale, on peut faire un peu de fièvre, mais c'est surtout qu'on va avoir le nez qui coule. La grippe, qui se présente aussi partiellement par un rhume, c'est quelque chose qui est beaucoup plus systémique, si on peut dire. Ça veut dire que ça atteint plus que les voies respiratoires. Et c'est vraiment ce qu'on appelle la grippe, c'est l'influenza. Donc l'influenza, quand tu as fait l'influenza, tu n'appelles plus un rhume une grippe. Ça, c'est clair, parce que tu te sens vraiment beaucoup plus affligé, tu te sens cassé, tu as des douleurs musculaires, tu es faible, tu as mal à la tête. Alors que la plupart des virus qui vont atteindre juste les voies respiratoires supérieures, surtout chez l'enfant un peu plus vieux, chez l'adulte, ça va être plus banal comme symptomatologie. OK, merci. Il y a aussi la bronchiolite qu'on retrouve chez nos moins de un an. Je ne sais pas si Catherine, tu voudrais un peu nous expliquer c'est quoi rapidement. En fait, la bronchiolite, c'est justement un virus respiratoire qu'on voit surtout chez les enfants en bas de six mois. Ça se présente principalement par une détresse respiratoire qu'on va voir à l'évaluation. En fait, nous, en tant qu'infirmières à l'Unité de médecine pédiatrique, on en voit beaucoup, surtout pendant la saison hivernale qui commence justement au mois de novembre. Donc, c'est des enfants, des bébés qui vont arriver à l'urgence de Sainte-Justine, puis qui vont présenter des signes de détresse respiratoire, donc du tirage, head bobbing, des fois battement des ailes du nez. C'est des bébés aussi qui vont avoir une fréquence respiratoire qui est augmentée. Puis des fois, certains enfants vont avoir des changements au niveau de la coloration, donc la saturation en oxygène va être plus basse. Et parfois, c'est des petits bébés qui ont des besoins d'oxygène. C'est pas mal ça, en gros. C'est sûr qu'on voit qu'ils sont très, très, très congestionnés. À l'auscultation, on entend très, très bien toutes les sécrétions qui sont prises au niveau des bronchioles. Ça peut être des bébés qui vont faire de la température aussi. Donc, on a une présentation assez impressionnante quand même. J'imagine pour un nouveau parent, qui a son nouveau-né, il voit tout ce tableau-là, ça doit faire quand même peur. Effectivement, à leur admission, souvent, c'est des parents qui sont très inquiets. Nous, c'est sûr qu'on est là pour les rassurer le plus possible, puis être là pour eux. Puis nous, on travaille énormément en équipe interdisciplinaire avec les pédiatres. Puis on travaille pour les soigner du mieux qu'on peut. C'est sûr que l'un des principaux traitements de la bronchiolite, c'est vraiment l'hygiène nasale pour justement permettre d'éliminer les sécrétions, favoriser la respiration. Nous, à Sainte-Justine, justement, quand les patients sont hospitalisés, s'il y a un enseignement qu'on fait auprès des parents dès leur arrivée, puis on leur mentionne d'avant les boires, c'est vraiment important de l'effectuer. Donc, la technique de l'hygiène nasale, justement, est sur le site du CHU Sainte-Justine, il y a une belle vidéo qui a été créée par l'équipe des ORL, vraiment avec les quantités à utiliser, puis la technique. Nous, c'est sûr que pendant la période d'hospitalisation, on fait des aspirations qui sont des fois un petit peu plus invasives que la technique qui est utilisée à la maison. Donc, on a deux types d'aspirations qu'on utilise le plus fréquemment. Donc, en fait, on a l'aspiration avec le BBG, qu'on appelle. Donc, c'est un petit dispositif qui va vraiment aspirer au niveau de la narine, pas une aspiration qui est très, très profonde. Puis, on a l'aspiration nasopharyngée, qui est une technique un petit peu plus invasive, puis qui va chercher les sécrétions le plus loin possible au niveau du nasopharynx, parce que les petits bébés ne sont pas capables de se dégager par eux-mêmes. Donc, c'est vraiment l'aspiration très, très, très efficace. Quand les bébés sont dus pour être aspirés, on le voit là. Le travail respiratoire est quand même assez impressionnant. Puis, après les bonnes hygiènes nasales et les aspirations, on voit qu'ils respirent mieux, puis on voit une efficacité, puis une diminution du tirage. Vraiment. Excellent. C'est très bien expliqué. Merci, Catherine. Puis, je me permets de revenir un peu en arrière sur les infections des virus respiratoires. Dans certains cas, Jean Turgeon, on peut voir des surinfections possibles. C'est bien ça? Oui. En fait, pour comprendre, les voies respiratoires sont quand même connectées. Par exemple, aux oreilles, il y a des trompes qui sont connectées avec l'oreille, qui vont jusque dans la gorge. Les sinus sont connectés aussi aux voies nasales. Même les voies lacrymales peuvent être connectées. Les lames se déposent dans le nez. Moi, j'appelle ça le carrefour. Les voies respiratoires supérieures, c'est comme une espèce de carrefour où, là, le virus, quand il atteint les muqueuses, les muqueuses se défendent, ils sécrètent, ils deviennent congestionnés. Ça, c'est les symptômes qui sont des mécanismes de défense. On va commencer à avoir de la congestion, des sécrétions. Puis secondairement, des bactéries qui colonisent notre système de façon normale vont, eux autres, avoir un terrain pour se multiplier. C'est comme de la nourriture pour eux. Puis, à force de se multiplier, parfois, ils vont envahir. Donc, l'oreille va être un endroit où les enfants vont avoir une surinfection, l'oreille moyenne, parce qu'elle communique, les sinus de la même façon. Donc, toute infection de la sphère ORL, la plupart du temps, comme sinusites et otites, est précédée d'une insulte virale, d'une infection virale. Donc, la bronchiolite, c'est un type d'infection. Mais la bronchiolite, elle est due à un virus, la plupart du temps, qu'on appelle le virus respiratoire syncytial. On va en reparler tantôt, parce qu'il y a quand même des nouveautés dans l'approche préventive. Mais ce qu'il faut comprendre, c'est que, comme l'a mentionné Catherine, ça peut donner une bronchiolite, mais le virus, en soi, peut juste donner un rhume. Et ça commence toujours par un rhume, parce que vous les voyez hospitalisés, mais quand tu te demandes aux parents, ça a commencé avec un petit rhume, il était un petit peu plus congestionné. Plus l'enfant est petit, plus les symptômes en lien avec la congestion nasale sont importants. Pourquoi? Parce que les bébés n'ont pas la capacité d'avoir le réflexe de respirer par la bouche quand ils ont la nez congestionnée. Donc, les premiers symptômes vont souvent être, même avant que les parents s'en rendent compte, qu'ils boivent moins bien, parce que pour boire, il faut aspirer de l'air. Puis le bébé est capable d'aspirer son air en buvant par le nez, mais dès que son nez devient congestionné, il s'étouffe ou il arrête de boire. Donc ça, c'est souvent un des premiers signes, surtout chez les bébés en bas de deux mois. Ils sont vraiment des bébés qui n'ont pas cette capacité-là, réflexe. Donc, ça commence par le petit rhume, le nez coule, ils vont éternuer, ils vont peut-être faire un petit peu de fièvre. Et c'est quand les symptômes descendent dans l'arbre respiratoire bas, dans le fameux arbre, qui s'en va jusque dans les bronchioles, que là, les bébés vont avoir de la difficulté à respirer. Puis ça va être des signes évidents. Il va avoir du tirage, il va tousser, il va avoir plus de sécrétions. Et secondairement, dans cette phase-là, il peut y avoir une surinfection. La surinfection peut être aussi dans les poumons, mais plus souvent, elle va être dans les voies respiratoires hautes. Puis les autres virus ont à peu près la même tendance. Si on parle des virus les plus communs du rhume, comme le rhinovirus, ça c'est le prototype, il va donner un petit rhume. Mais encore une fois, un petit rhume chez un bébé, ça congestionne le nez, puis il va avoir des problèmes à respirer... – Ce n'est pas bénin, nécessairement? – Non, ce n'est pas bénin. C'est pour ça que c'est un des modes... En fait, c'est la raison de consultation la plus fréquente, tout âge confondu chez les enfants, ce sont les infections des voies respiratoires virales. Surtout l'hiver. Oui, oui, tout à fait. Donc, merci beaucoup pour cette introduction. Je voulais continuer justement dans les lignes de traitement. Tu en as bien parlé tantôt, en fait, des techniques d'hygiène nasale. Est-ce qu'il y aurait d'autres choses à retenir pour, par exemple, les parents ou tous les autres professionnels en première ligne sur l'hygiène nasale? Oui, effectivement. Donc, en fait, comme vous avez probablement vu dans les médias, la technique d'hygiène nasale a été mise à jour à Sainte-Justine. Donc, en fait, pour les parents à la maison qui nous écoutent ou peu importe, tout professionnel que ça intéresse, on peut suivre justement la quantité de millilitres sur la technique de l'hygiène nasale dans le petit feuillet qui est mis dans la description, je pense. Ce qui est à retenir, c'est vraiment d'utiliser des petites quantités en fonction de l'âge de l'enfant avec une vitesse d'un millilitre par seconde pour éviter justement une trop forte pression qui pourrait causer une accumulation de liquide et de microbes au niveau de l'oreille et créer des otites, comme le Dr Turgeon l'a mentionné. On ne veut pas catalyser les phénomènes. Non, exactement. Puis, il est effectué avant chaque boire, comme j'ai mentionné tantôt, mais c'est pas mal ça pour l'hygiène nasale. Merci beaucoup. Je rajouterais un élément, parce que c'est beau les techniques que tu mentionnes, Catherine, mais les parents n'ont pas souvent tout ça à la maison. Non, exactement. Les autres sont fascinés par ce que j'appelle l'aspirateur central qu'on a. Donc là, ils disent, on n'a pas ça à la maison, ça ne marche pas. Mais le plus important, c'est de garder les voies perméables. Donc, en instillant de l'eau, ça rend les sécrétions plus fluides et l'enfant finit par les avaler par pression négative ou les expulser en éternuant parce qu'il n'est pas capable de se moucher. Donc, il y a des réflexes, le bébé, pour s'en débarrasser, mais si les sécrétions sont vraiment prises et sont accentuées aussi par la température ambiante, des fois on chauffe un petit peu trop, notre air, l'hiver, est un peu plus sec, donc toutes ces mesures-là pour alléger l'irritation des voies respiratoires, je pense que l'instillation, le sérum physiologique, c'est une des façons d'alléger le fardeau des sécrétions. Puis le fameux dogme, « mais j'aspire, il n'y a rien qui sort », c'est important quand on est hospitalisé, parce que là les sécrétions peuvent boucher et peuvent créer beaucoup, mais à la maison, avant ça, c'est pas si grave si on n'a pas l'appareil de succion comme on a à l'hôpital. Juste le fait d'avoir humidifié les voies respiratoires, d'avoir liquéfié un peu les sécrétions, fait que l'enfant va peut-être s'améliorer plus rapidement, moins se congestionner, moins se boucher, puis il va mieux boire finalement. Donc c'est plus des mesures en pré-hospitalier qui sont importantes à comprendre. Évidemment, nous, c'est facile, avec tout ce qu'on a, de les aspirer, puis les parents sont impressionnés, puis là ils disent qu'on ne va jamais retourner à la maison parce qu'on ne va jamais faire ça. Non, puis aussi, si jamais justement les parents veulent utiliser, quand même aspirer le nez des bébés, il y a toujours l'aspiration par succion buccale qui est un mouche-bébé traditionnel. Qu'on voit à la pharmacie. Exactement, qu'on voit à la pharmacie, qui est un outil très efficace, que les parents redoutent des fois quand ils voient justement, comme vous dites, tout notre appareillage, mais ça fonctionne très bien. Puis ils peuvent aller justement chercher l'excédent peut-être d'eau saline qui reste au niveau du nez ou des petites sécrétions. Je rajoute vraiment, je déconseille, parce qu'il y a même des devis qui se vendent pour essayer de manière à ce qu'ils se mettent sur la balayeur. Il y a des trucs artisanaux qui sont commercialisés. Honnêtement, à moins d'avoir une condition médicale, on en a des gens qui partent avec des appareils à succion, mais jamais on devrait prescrire ça sans avoir l'expertise du personnel infirmier puis de savoir qu'est-ce qu'on fait puis où on va. Ça prend un enseignement qui est fait par les infirmières justement des soins à domicile pour pouvoir utiliser l'aspirateur de façon sécuritaire surtout. Les gens le voient quand même que ça existe. Sûrement sur des sites... C'est sur Amazon. Pour ne pas le nommer. En fait, je continue un petit peu dans mes questions. Tu disais tantôt qu'il y a beaucoup de bébés qui viennent consulter pour les bronchiolites. Est-ce qu'il y en a beaucoup qui se rendent à l'étage et même aux soins intensifs pétiatriques? C'est une bonne question. Nous, comme hospitalistes, comme des gens qui travaillons sur l'unité, on a l'impression que tout le monde qui a une bronchiolite est hospitalisé. En réalité, le chiffre, c'est à peu près 2% des enfants qui font une bronchiolite vont nécessiter une hospitalisation. Et de ceux-là, les 2% hospitalisés, c'est une proportion infime. C'est peut-être 5% de ces bébés-là qui vont nécessiter un support aux soins intensifs qui est essentiellement un support ventilatoire. Ce qu'il faut savoir, c'est que le fameux RSV ou le VRS, c'est un virus qui est omniprésent sur la planète. Donc, tous les enfants le font. Et les études montrent qu'avant l'âge de 2 ans, à peu près tous les enfants ont eu au moins une infection au virus respiratoire syncytial qui dit que ce n'est pas tous les enfants qui vont avoir fait une bronchiolite et encore moins qui vont avoir été hospitalisés. Donc, la pointe de l'iceberg pour nous, les pédiatres et travailleurs de la santé, c'est de voir ceux qui nécessitent des soins de support pour lesquels s'ils étaient à la maison, ils seraient en danger. C'est quand même une infime proportion, mais cette petite proportion d'un grand bassin d'enfants fait que nos hôpitaux, l'hiver, sont occupés beaucoup par ces bébés-là qui ne font pas juste des bronchiolites, comme on a expliqué tantôt, ils peuvent faire des complications aussi, des surinfections. Donc, c'est juste comme la pointe, mais c'est quand même un gros fardeau sur le plan de santé publique au niveau épidémiologique. Merci de l'avoir mis en perspective. Puis là, tu as mentionné justement, il y avait des besoins d'O2 qui pourraient justifier une hospitalisation. On a aussi besoin, parfois, d'offrir un support alimentaire, une hydratation aux étages. Qu'est-ce qui est important de savoir sur ça? Je ne sais pas, Catherine, si tu veux y aller. Oui, bien, en fait, souvent, pour ce qui est de l'alimentation, comme Dr Turgeon l'a mentionné précédemment, les petits bébés, ils ne respirent pas par la bouche. Donc, en fait, des fois, l'alimentation, ça peut être très, très, très difficile pour eux. Ils sont déjà fatigués par tout le travail respiratoire. Donc, leur demander de boire en plus, c'est très difficile. Donc, dans certaines situations, quand les boires sont insuffisants puis que l'enfant commence à démontrer des signes de déshydratation, on est dans l'obligation, avec une prescription médicale, bien entendu, d'installer un tube nasogastrique. Donc, en fait, un tube qui va directement au niveau de l'estomac pour pouvoir, en fait, donner le lait par gavage. Ça donne une pause aux enfants pendant, justement, la phase aiguë, souvent, du virus. Puis, ça leur permet de récupérer et de ne pas se soucier, justement, à devoir s'alimenter. Puis, dans certaines situations, quand les enfants sont très, très malades, bien, malheureusement, on doit les garder complètement à jeun et installer un soluté parce qu'il y a, justement, les liquides et tout, c'est trop pour eux. Puis, justement, ils sont vraiment en détresse respiratoire. Donc, on les garde à jeun. Puis, on leur installe des petites voies veineuses avec un sérum physiologique qui va pouvoir les garder hydratés. Ça serait quoi tes trucs et conseils pour les parents à la maison qui doivent le gérer en péri-hospitalier? Oui. En fait, on recommande de faire des petits boires plus fréquemment. C'est même ce qu'on recommande à l'hôpital. De placer l'enfant souvent en position de 30 degrés pour pouvoir, justement, favoriser la déglutition puis éviter le risque d'étouffement. Excellent. Merci. Est-ce que vous aviez quelque chose à ajouter? Bien, je pense que Catherine a bien résumé. En fait, je ferais une petite nuance. C'est que, des fois, les bébés, les parents vont consulter parce que l'enfant ne boit pas. Donc, ça, on y reviendra. C'est un motif de consultation. Juste la petite nuance, c'est que l'enfant qui ne veut pas boire mais qui est éveillé et l'enfant qui boit mais qui a de la difficulté à boire, ce n'est pas tout à fait la même chose. L'un est le reflet d'un mécanisme plus de défense. « Je suis malade. Je n'ai pas le goût de boire. Ma digestion se fait plus lentement. » Mais il ne le sent pas... Son instinct de boire vient avec s'il est déshydraté. L'autre qui n'est pas capable de boire et qui est frustré et qui s'étouffe, c'est lui qui a besoin d'une hygiène nasale et c'est lui qui est encore assez en forme pour vouloir boire. Les barèmes de quand est-ce qu'on arrête de faire boire un bébé, ça, je pense, ça demande une évaluation plus médicale parce qu'effectivement, il y a des enfants qui respirent tellement vite que le fait de boire, avec le taux de respiration de tirage, ils peuvent s'aspirer. Le fait de boire, c'est un effort aussi. Ils se fatiguent. Le peu de réserve qu'un bébé aurait dans une bronchiolite qu'on juge assez sévère, on va lui préserver son énergie, on va le nourrir artificiellement quitte à lui mettre un soluté. L'entre-deux, c'est exactement ce que Catherine disait, on va mettre un tube de gavage et on va lui donner une substance nutritive, du lait ou même des fois juste de l'eau, pour préserver l'hydratation. Parce que le fait de faire de la fièvre, le fait de respirer vite, augmente tes pertes d'eau, donc tu peux te déshydrater plus rapidement. Donc ça, on ne veut pas ça. Toutes ces subtilités-là, je pense que pour les parents, c'est un peu difficile, mais en pré-hospitalier, effectivement, dégage le nez, abaisse la température ambiante, puis donne des petites quantités fréquentes à ses besoins, on gagne du terrain. Merci beaucoup, c'est des belles nuances. Je continue maintenant sur la prévention. La prévention des virus, c'est quand même une grosse partie pour éviter qu'on se rende justement à l'hôpital. Qu'est-ce qu'on peut faire de façon globale à la maison? Bien évidemment, l'hygiène des mains. C'est une chose qu'on a appris beaucoup les dernières années, puis on s'est fait répéter. On devrait être rendu bon. Oui, exactement. On devrait être rendu bon, donc vraiment de se laver les mains régulièrement pour surtout éviter la transmission des microbes, des virus. Si on parle un peu d'éviter les contacts avec des personnes qui sont malades, le temps des fêtes va arriver, puis on peut essayer d'éviter les contacts surtout des jeunes enfants, d'aller dans les familles où est-ce que les gens sont malades. Même chose d'aller dans des lieux publics avec beaucoup, beaucoup de personnes. Il y a aussi un truc très simple en ce qui concerne les jouets. On a souvent tendance, s'il y a de la fratrie à la maison, de partager tous les jouets, puis ça arrive, on le sait tous. Si on a un enfant malade à la maison, afin de réduire le risque que la fratrie attrape le même virus, des fois c'est inévitable, mais essayons-le de laver les jouets qui sont utilisés entre les enfants. Puis même à la garderie, c'est sûr qu'on peut mentionner justement qu'un enfant est malade, puis de pratiquer ça là-bas aussi. Excellent. Puis de façon plus populationnelle, santé publique, on a un beau programme de vaccination provincial. Donc il a été mis à jour en plus dernièrement en octobre 2024, le Protocole d'immunisation du Québec. Et là il y a une nouveauté cette année, puis j'aimerais ça qu'on en parle un petit peu, le nirsevimab, qui est un anticorps monoclonal. Docteur Turgeon, voulez-vous nous en parler un petit peu? Absolument. Écoute, le nirsevimab, c'est possiblement un jalon qui va faire l'histoire, parce qu'il va y avoir un avant et après, ce que je prédis, selon les études actuelles. Il faut savoir, les anticorps monoclonaux contre le RSV - on va simplifier, on va dire RSV - existe quand même déjà depuis longtemps. Il était commercialisé sous un autre nom avant, le Synagis ou le palivizumab, qui lui se donnait à tous les mois dans la saison souvent de octobre à avril, la saison plus prévalente du RSV. Et on ciblait les enfants plus à risque de faire des bronchiolites sévères, les prématurés, ceux qui ont des cardiopathies ou des maladies neuromusculaires. Donc il y avait un programme ciblé, mais l'inconvénient c'est qu'il fallait le donner à tous les mois. C'est un programme qui, quand même, avait fait ses preuves. Il y a un nouvel anticorps, dans le même ordre d'idée, il y a un anticorps monoclonal, donc un anticorps qui est spécifique. Il y en a un nouveau, tu l'as mentionné, il s'appelle le nirsevimab, qui, lui, a l'avantage qu'il a une plus longue demi-vie. En fait, il dure plus longtemps. Donc, il durerait une fois injecté à un nourrisson pour plusieurs mois, on parle de cinq mois. Donc, tout à coup, ça devient une stratégie beaucoup plus intéressante. On peut vacciner, donc, de façon plus générale tous les bébés, une fois, puis on couvre toute la saison du RSV. Donc ça, c'est ce programme qui a été étudié de façon assez exhaustive, que finalement, le Programme [Protocole] d'immunisation du Québec a accepté et qui est maintenant en marche, comme tu le sais, depuis octobre, avec une mini-campagne de rattrapage pour les bébés en bas de six mois. On a peut-être pas assez insisté, mais la bronchiolite, c'est une maladie, vraiment, de bébés. Tu sais, tu peux faire le RSV à un an, puis c'est moins grave. Même en haut de six mois, c'est beaucoup moins grave. C'est les 0-6 mois et les 0-2 mois, surtout, c'est eux qui nous causent des graves problèmes, qui vont aller plus souvent aux soins intensifs, qui vont avoir besoin du support, etc. Donc, ce fameux nirsevimab, qui est en pratique depuis quelques semaines, on verra l'impact, mais il faut comprendre que c'est universel. C'est-à-dire qu'on l'offre à tous les nouveaux-nés. On fait du rattrapage pour les nouveaux-nés qui n'auraient pas eu six mois encore au mois d'octobre. Et on augmente le temps de... On accepte des bébés jusqu'à l'âge de 19 mois. Ceux qui ont déjà des conditions de base qui les rendaient plus vulnérables, comme dans l'ancienne façon de vacciner avec le palivizumab. Donc, c'est un beau programme qui va sûrement alléger nos hôpitaux. On verra peut-être l'effet cette année, je sais pas encore. Qu'est-ce qu'on s'attend, justement, à voir comme effet? Selon les études qui ont été publiées dans le New England, c'est 80% de réduction d'hospitalisation. Donc, c'est majeur. C'est majeur. De ceux-là, moins d'hospitalisations, moins de transferts aux soins intensifs aussi. Donc, je répète que nos hôpitaux sont surchargés l'hiver, chez les adultes aussi, par la grippe, par d'autres virus. Mais nous, en pédiatrie, c'est vraiment le fardeau de la bronchiolite chez les jeunes, jeunes bébés. Donc, la venue de ce nouveau traitement préventif, pour moi, risque d'être, d'offrir un changement majeur aux soins hospitaliers en termes de disponibilité, parce qu'on est souvent en surcharge. Donc, j'espère que ce programme va être pérenne. Est-ce que tu as vu ce serait quoi les impacts, déjà, sur les hospitalisations ailleurs dans le monde? C'est à peu près ça. Les études varient. On retient l'étude qui a été publiée en janvier ou en décembre 2023, c'est l'étude majeure, multicentrique, au-dessus de 4000 enfants. On parle vraiment de 80% de réduction d'hospitalisations. C'est ce qu'on observe. Oui. On espère que ça va faire sa magie chez nous aussi. Absolument. Tout à fait. Puis là, on parle, c'est comme un vaccin, on l'imite, c'est une injection pour les bébés. Pour un bébé en bas de deux mois, il doit avoir beaucoup de parents inquiets que leur petit se fasse piquer. C'est quoi ton approche avec le bébé et les parents? En fait, tu as raison, Émilie, il y a plusieurs parents qui sont quand même inquiets à ce que l'enfant reçoive une injection. C'est comprenable. Nous, c'est sûr qu'on essaie d'avoir une approche avec la gestion de la douleur procédurale qu'on a ici à Sainte-Justine. On essaie justement de placer l'enfant en allaitement maternel, de lui donner du sucrose, mettre une crème anesthésiante avant comme de la Maxilène pour justement réduire la douleur associée à l'injection. Comme tu as mentionné, c'est une injection qui est vraiment intramusculaire comme les autres vaccins, si on veut. Puis comme toutes les autres injections, il y a une surveillance de 15 minutes qui est associée après. C'est sûr qu'on explique aux parents c'est quoi les effets secondaires associés avec l'injection. Ça ressemble beaucoup à tous les effets secondaires des autres injections. Il y a un inconfort au niveau du site d'injection, une petite rougeur, un petit peu d'enflure, mais... de la fièvre quelquefois 24 à 48 heures suivant l'injection, mais c'est pas mal juste ça qui a été rapporté. Toi, en pratique, je ne sais pas combien de bébés tu as vaccinés cette année. Est-ce que tu vois, en fait dans ta vie, est-ce que tu vois à quel point ça fonctionne, toute cette approche-là? Ça fonctionne. On sent vraiment que les parents, premièrement, voient une différence. On crée un peu un lien de confiance avec eux. Puis on remarque que l'enfant, le bébé pleure moins, voire pas du tout. Puis on remarque que le parent, après, il s'est senti plus en confiance, mieux compris, puis il nous remercie souvent d'avoir pris le temps, justement, d'avoir une technique non pharmacologique ou pharmacologique pouvant permettre la réduction de la douleur. Merci beaucoup de nous en avoir parlé. D'ailleurs, ça va être un épisode, cet hiver, avec l'équipe qui mène le projet à Sainte-Justine, Tout doux. Soyez à l'affût pour les soins en douceur. Je reviens au RSV, puisqu'on a encore un petit peu de temps. On se fait souvent poser la question, les pharmaciens,« est-ce que mon bébé pourrait avoir le nirsevimab? Mais là, il est ici pour un RSV en ce moment qui est actif. » Donc, est-ce que ce bébé-là pourrait recevoir ou non le nirsevimab? Si on sait que c'est le RSV, on suggérerait pas de lui donner en plus les anticorps. Il va l'avoir fait, il va avoir une certaine immunité. La question, c'est que pour savoir que c'est le RSV, il faut l'avoir testé. C'est sûr qu'on recommande de ne pas tester. La bronchiolite, c'est un diagnostic clinique. C'est pas le test qui nous dit que c'est une bronchiolite, c'est comment l'enfant se présente. C'est quand il y a une atteinte des voies respiratoires basses, qu'on l'ausculte, qu'on le regarde, comment il tire, puis tout ça. On va avoir tendance à faire des diagnostics rapides à l'urgence pour toutes sortes de raisons, soit pour le cohortage ou pour comprendre si ce n'est pas un autre virus ou une bactérie. Donc quand on le sait, puis finalement on finit par le savoir souvent, parce qu'on va souvent avoir fait le test pour une bonne raison, une fois qu'on sait que le RSV est documenté, chez cet enfant-là, moi je ne le recommande pas. Ce n'est pas ce qui est recommandé non plus par les organismes comme l'INESSS, qui font les recommandations officielles. Donc, ça répond? Excellent, c'est très bien répondu. Merci. En terminant, j'aimerais vous amener plus vers les critères de consultation à l'urgence. Est-ce qu'il y a des éléments importants que vous aimeriez qu'on redise ici? Je peux commencer, puis Dr Turgeon pourra compléter au besoin. Donc, en fait, l'un des critères, c'est justement l'augmentation du travail respiratoire, malgré les hygiènes nasales qui sont faites à la maison. Donc, par travail respiratoire, on entend le tirage, l'augmentation de la fréquence respiratoire, justement, battement des ailes du nez, head bobbing, etc. Si l'enfant est plus amorphe qu'à l'habitude, qu'il y a moins de période d'éveil aussi, s'il y a des changements au niveau de la coloration, donc on voit que peut-être les lèvres, les extrémités sont plus bleutées, l'enfant est plus pâle, il y a une diminution des boires et l'enfant, comme Dr Turgeon l'a mentionné précédemment, démontre des signes de déshydratation. Donc, diminution au niveau des mictions, absence de larmes lors des pleurs, des muqueuses des fois qui peuvent être un petit peu plus sèches. Et là, bien entendu, il y a la température. Donc, un enfant en bas de 3 mois qui va faire de la température, donc on sous-entend un 38 °C[par voie] rectale. Et là aussi, c'est sûr qu'en fonction de l'âge, les critères de consultation pour la température vont changer. Je ne sais pas si tu voulais qu'on les mentionne tous, si tu veux. C'est sûr qu'un enfant en bas de 2 ans, la température va changer, donc on s'attend à 38,5 °C pour de la fièvre. Donc, un enfant en bas de 2 ans, on peut attendre jusqu'à 48 heures avant d'aller consulter. Puis, un enfant plus grand que 2 ans, on peut attendre jusqu'à 72 heures avant d'aller consulter, puis la température pour de la fièvre reste la même, 38,5 °C rectal. Est-ce qe tu conseilles aux parents de donner des analgésiques en vente libre à la pharmacie? Les parents peuvent donner du Tylenol pour calmer la température, bien évidemment, mais c'est sûr que si l'enfant en bas de 3 mois, c'est important d'aller consulter dans une urgence pédiatrique. Est-ce que tu voulais ajouter quelque chose, Dr Turgeon? Je pense que tout enfant qui a de la difficulté à respirer, surtout les jeunes bébés, méritent qu'ils soient évalués sur le plan médical, parce que ce n'est pas toutes les difficultés respiratoires qui sont des bronchiolites, il y a plein d'autres choses qui peuvent se présenter comme ça. C'est tellement peu spécifique, un bébé, je dirais, dès qu'il ne fait pas ce qu'il doit faire, boire, être éveillé, puis dormir dans un cycle prévisible et qu'il a de la difficulté à respirer, dès qu'il développe quelque chose dans son attitude générale, il boit moins bien, il respire moins bien, ça c'est absolu. La fièvre, ça veut dire qu'il se défend contre quelque chose, même si la plupart du temps, on ne peut rien faire, il y a quand même des choses à évaluer pour être sûr, surtout les petits, petits, petits bébés, c'est pour ça qu'on insiste, plus ils sont jeunes, plus la fièvre est une des manifestations qui peut aller de quelque chose de très grave, à, la plupart du temps, heureusement, assez bénin. Il n'y a pas de discriminant, l'enfant ne peut pas nous montrer rien, il faut évaluer un bébé qui fait de la fièvre. Mais j'insisterais plus si on parle de bronchiolite sur la difficulté à respirer. Un bébé, à moins que ce soit juste parce qu'il a le nez bouché et qu'on débouche son nez et qu'il respire bien après, ça, ça me va. Mais s'il y a de la difficulté à respirer et qu'il y a de la toux, là, il se passe quelque chose dans ses voies respiratoires inférieures. Puis, à la maison, on ne peut pas le savoir si les petites feuilles au bout des bronchioles, s'ils fournissent assez d'oxygène. Il faut qu'on mesure son taux d'oxygène et qu'on voit qu'il est en train d'accumuler des déchets, on va lui faire des gaz sanguins et on va voir que son taux d'oxygène dans son sang est plus bas. C'est là qu'il aura besoin de support. C'est une question de support parce qu'il n'y a pas beaucoup de traitements spécifiques. On n'en a pas beaucoup parlé, mais malgré tous les avancements, on n'a pas encore beaucoup de choses à offrir pour traiter purement ces virus-là. Je pense que ça conclut très bien l'épisode. Merci beaucoup d'avoir fait le tour des éléments importants avec moi, avec un accent sur la bronchiolite, avec le temps des fêtes qui approchent, les urgences qui débordent, comme tu as dit. Je pense que c'est toujours important d'informer les gens pour que les gens comprennent bien quand c'est le bon moment d'aller consulter ou pas à l'urgence. On a mentionné beaucoup de choses tout au long de l'épisode. On va les mettre dans la description. Ça va être accessible. Écoutez, j'invite tout le monde à partager cet épisode-là aux professionnels de la santé de première ligne ou à tous les nouveaux parents. Ça pourrait leur être utile. Merci beaucoup pour votre écoute. En conclusion, je voudrais juste vous mentionner que j'ai fait un sondage pour avoir une rétroaction sur le balado. Je vous invite à aller compléter le lien du sondage, c'est quelques secondes ou voire une ou deux minutes. Ça va m'aider à récolter des données pour encourager la poursuite de ce projet-là. Je vous mets le lien dans la description. À vous, chers auditeurs, merci beaucoup et passez un beau temps des fêtes! Tourlou!