mg par kilo - balado

Spécial | La pharmacie de la France au Québec

Émilie Roy-St-Pierre

Avec Jean-François Bussières, pharmacien et professeur titulaire de clinique à l’Université de Montréal, ainsi que Sonia Prot-Labarthe, pharmacienne au CHU de Nantes et vice-doyenne de la Faculté de pharmacie de l’Université de Nantes, nous allons: 

  • mettre en lumière la mise en oeuvre d'un échange international et résumer le parcours académique pour devenir pharmacien(ne) en France et au Québec;
  • illustrer les principales similitudes et différences dans la pratique de la pharmacie entre le Québec et la France; 
  • encourager à cultiver une curiosité envers les pratiques pharmaceutiques à travers le monde pour enrichir les collaborations professionnelles et les relations interpersonnelles. 

Références

Les invité(e)s et l'animatrice ne déclarent aucun conflit d'intérêt.

Captation et montage: Philippe Lacroix, spécialiste en audiovisuel
Idée originale, réalisation et animation: Émilie Roy-St-Pierre
Conseillères en communication: Katrine Louis-Seize et Pascale Chatagnier
Logo: Équipe des communications et du graphisme du CHU Sainte-Justine
Musique: Samuel Ross
Collègues, ami(e)s et famille, merci pour votre précieux soutien.

© mgparkilo 2025

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En collaboration avec le CHU Sainte-Justine, membre du Réseau mère-enfant de la francophonie.

Bienvenue à Milligrammes par kilo, un balado qui parle de médicaments en pédiatrie. L'information contenue dans ce balado ne remplace pas le jugement professionnel. Il s'agit d'un survol de divers sujets pour les professionnels de la santé ou pour toute personne intéressée. Bonne écoute! Bonjour tout le monde, je m'appelle Émilie Roy-St-Pierre, pharmacienne en pédiatrie générale et votre animatrice du balado Milligrammes par kilo. Aujourd'hui, c'est un épisode spécial et j'ai la chance d'avoir avec moi Jean-François Bussières et Sonia Prot-Labarthe. Donc, je vais vous laisser vous présenter et on va parler aujourd'hui des comparaisons et en fait le voyage entre les pharmacies d'hôpital partout dans le monde. Bonjour, moi je suis Sonia Prot-Labarthe, donc je suis pharmacienne en France, à Nantes et je suis aussi enseignante à la Faculté de pharmacie. Alors, Jean-François Bussières, j'ai été chef du département de pharmacie de Sainte-Justine de 1996 à 2022. Depuis, j'assume la responsabilité de l'Unité de recherche en pratique pharmaceutique et j'enseigne à la Faculté de pharmacie à l'Université de Montréal. Excellent, merci beaucoup d'être avec moi aujourd'hui. Donc, en fait, d'entrée de jeu, je veux savoir comment vous vous êtes connus, France, Québec, qu'est-ce qui vous a apportés à collaborer ensemble au fil des années ? Alors, si je me souviens bien, parce que ça commence à dater un peu effectivement, je pense que j'avais fait la démarche, moi, pour venir travailler, faire un semestre d'interne, l'équivalent des résidents chez vous. Donc, j'étais initialement venue pour faire un stage de six mois à Sainte-Justine parce que j'étais dans un hôpital déjà mère-enfant, qui est l'hôpital Robert-Debré AP-HP à Paris, et j'avais envie d'aller voir ce qui se passait ailleurs parce qu'on parle très souvent, encore maintenant, de la pratique de pharmacie clinique au Québec. Donc, j'avais envie de venir voir. 2003, c'est quand tu es arrivée, Sonia, dans notre équipe. Il faut dire que 2002, c'est la date charnière, la date où on a créé ce qu'on appelle l'URPP. On avait déjà accueilli des étudiants depuis 1996, mais nos activités commençaient à se structurer et donc, dans le cadre de ton premier stage, parce que finalement, tu es restée plus longtemps, ça nous a permis de construire ensemble plein de choses, de structurer notre activité et notre capacité d'accueil, mais surtout, je dirais, notre désir d'échange. Tout à fait. Mais c'était petit à petit. Je pense que je n'ai pas fait le même boulot au fur et à mesure des mois puis des années, finalement, et ce n'était pas prévu que je reste cinq ans à Sainte-Justine. Je suis restée quatre ans et demi. J'ai fait une petite parenthèse de six mois que je suis revenue en France, mais finalement, j'ai d'abord renouvelé un six mois supplémentaire puis on s'est embarqués sur plusieurs années. C'est le fun. Tu as eu la chance de voyager au Québec et en Amérique, j'imagine ? Pas trop. Pas trop ? En fait, pas tant que ça. Je vais être honnête. Pas tant que ça, parce qu'on est réputé en France pour avoir beaucoup de congés et effectivement, au Québec, il y en a quand même un petit peu moins. Et puis, quand on est expatrié, finalement, on passe pas mal de temps à revenir voir sa famille en France. Donc, malgré tout, il y avait pas mal de semaines de congés qui ont été grignotées pour aller voir la famille, parce que ça manque, la famille. Et on a fait tout ce qu'on a pu pour essayer de bouger autant que possible, ne serait-ce que déjà les week-ends ou quelques jours, mais il y a plein d'endroits que je rêve de voir encore et que je n'ai pas vus. C'est toujours le temps de revenir nous voir. Il faut dire que dans son séjour, Sonia a d'abord validé un stage de six mois, dans le cadre de l'internat général, a manifesté le désir de rester. Ce séjour-là a permis de faire différents projets, notamment sa thèse de sciences, qui lui a permis d'obtenir son PhD. Et ça, ça a ouvert les portes de sa carrière académique. Donc, le stage s'est transformé vraiment du fait de son intérêt, sa curiosité, son énergie. Donc, tout ça, ça a multiplié vraiment les possibilités. Tout à fait. Puis c'est parce que justement, on avait aussi des hôpitaux qui étaient assez proches en thématiques et en perspectives. Et en fait, il y avait plein de liens possibles à faire. Donc, moi, initialement, je n'avais pas du tout prévu de faire une thèse de sciences. Mais le fait qu'on partage en fait plein de problématiques communes et qu'on s'était embarqués dans des publications diverses et variées, je me suis dit, bon, donc j'y suis, j'y vais. Et puis, on a fait ces travaux ensemble. Très intéressant, ces travaux. Puis, je veux savoir de chacun de votre côté, est-ce que vous savez s'il y a beaucoup d'étudiants qui partent à l'étranger, un peu comme toi tu avais fait ou durant le parcours? Alors, il y a beaucoup de... Il y a pas mal d'étudiants qui souhaitent partir. Il y en a beaucoup qui viennent d'ailleurs à Sainte-Justine. Il y a un réseau d'anciens étudiants français qui sont partis à Sainte-Justine, qui est assez impressionnant et qui n'est sans doute pas... Ce n'est pas représentatif de ce qui se passe dans d'autres centres hospitaliers. Mais il y a des étudiants qui partent, alors souvent pour aller découvrir justement un peu plus la pharmacie clinique. En tout cas, moi, je parle de mon domaine. J'en connais aussi qui sont partis en Angleterre ou qui sont partis à Vancouver. On a également croisé sur notre chemin des collègues suisses qui ont fait des échanges et qui sont venus à Sainte-Justine aussi et dans d'autres hôpitaux du Canada. J'en connais peu qui sont partis aux États-Unis. Voilà, je n'ai pas d'exemple en tête similaire qui soit parti aux États-Unis. Les principaux échanges qui se font, en tout cas dans le domaine de la pharmacie clinique, que je connais, c'est l'Angleterre et le Canada. Du côté de Montréal, dans la formule de l'internat français, ce qu'on appelle au Québec la résidence, les opportunités sont plus limitées. D'une part, notre internat est plus court, un internat de 16 mois au lieu de 4 ans. Donc, ça laisse une plage de temps ouverte à des stages étrangers que de 4 semaines. Il y a aussi au programme de premier cycle du doctorat professionnel des ententes avec certaines facultés de pharmacie en France qui permet à des étudiants d'aller passer un semestre. Donc, des étudiants québécois qui vont en France, il y en a chaque année de l'Université de Montréal et de l'Université Laval, puis des résidents quelquefois dans le cadre du stage court. Donc, on en accueille et il y en a qui y vont. Comme dit Sonia, je pense que la proportion d'étudiants français qui viennent au Québec est plus élevée, ou la quantité en absolu est plus élevée. Il faut quand même se rappeler qu'il y a 24 facultés de pharmacie en France contre 2 au Québec. Donc, on a un grand pays, alors que le Québec est plus petit à toute proportion gardée. D'accord, merci. Pour compléter peut-être ma réponse également, moi je suis partie en tant qu'interne, donc résidente, mais il y a aussi d'autres possibilités d'échanges. Il y en a qui vont aller effectuer une partie de leurs années d'université. Ils peuvent partir un semestre dans d'autres universités. Il y en a qui vont notamment à l'Université de Montréal. Il y en a qui vont ailleurs également. Et puis, il y a des stages aussi. Avant d'être interne, tout le monde fait un stage qu'on appelle l'externat pendant la cinquième année hospitalo-universitaire. Et certains vont faire leur dernier stage d'année dans un autre contexte de stage clinique ou pharmaceutique. Et puis également, on a des étudiants, parce que nous on a la particularité en France d'avoir un parcours industrie-recherche. On a des étudiants qui, dans le cadre de leur parcours industrie, vont aller faire des échanges dans d'autres pays. C'est vraiment bien d'intégrer ça directement dans le parcours. Peut-être pour ajouter, Émilie, chaque année, on fête notre anniversaire de l'URPP. On enregistre la balado tout juste alors qu'on vient de fêter notre 22e anniversaire. Bonne fête à l'URPP! Merci, merci. Et dans ce cadre-là, on continue de tenir une comptabilité déjà accueillie, qu'on a mentorée un à un. On est rendu à 414, donc à peu près la moitié de France et la moitié du Québec. Donc ça donne un ordre de grandeur de notre contribution modeste à toute cette volonté d'échange. Excellent, merci. Puis, t'as mentionné tantôt un peu les programmes, Jean-François, pour le parcours universitaire à Montréal pour devenir pharmacien, autant d'officine, donc pharmacien communautaire ou pharmacien en établissement de santé. Est-ce que tu pourrais résumer un peu c'est quoi les prérequis pour devenir pharmacien? Oui, donc de façon résumée, une fois qu'on a terminé ses études préalables, donc nous, au Québec, c'est le cégep, le dernier palier avant l'université. Les gens, donc, peuvent postuler pour le doctorat professionnel en pharmacie. On utilise l'acronyme américain Pharm. D. Ça, c'est un programme de 4 ans, au terme duquel on peut postuler pour la maîtrise en pharmacothérapie avancée. On utilise l'acronyme M. Sc. Et ça, c'est un programme de 16 mois. Ça donne une spécialisation en vocation large. Et maintenant, on a ce qu'on appelle le DEPA, un diplôme d'études professionnelles approfondies, où on peut continuer, donc ajouter une année à sa... spécialisation en vocation large. Et là, il y a 6 thématiques à Montréal, quelques-unes à l'Université Laval. Par exemple, soins critiques, soins ambulatoires, oncologie. Donc, un parcours en deux temps pour la spécialisation, qui n'est pas réservé uniquement aux gens exerçant à l'hôpital. Ceci dit, il y a quelques candidats qui vont exercer en milieu communautaire. On dit dans les groupes de médecine de famille. Excellent, merci. Qu'en est-il du côté de la France, Sonia? Alors, on a précisé tout à l'heure qu'il y avait effectivement des débouchés peut-être un petit peu différents au niveau français. Il y a une variété un peu plus grande dans les possibilités de travail à l'issue des études de pharmacie. Donc, de base, après un baccalauréat plutôt scientifique, sinon c'est quand même assez difficile. Il y a une première année qui n'est pas tout de suite officiellement pharmaceutique. Il y a d'abord une sélection d'étudiants en première année pour arriver à la possibilité d'arriver aux études de pharmacie. Ensuite, on a plusieurs parcours une fois qu'on est en pharmacie. On a un parcours qui est le parcours officinal, donc pharmacie communautaire, qui est en six années. On a également un parcours industrie-recherche pour travailler dans l'industrie pharmaceutique, qui est également de six années. Puis, on a aussi la possibilité de travailler à l'hôpital. Donc, on passe un autre concours qui offre quatre années de plus pour être à l'hôpital. Donc, on a l'équivalent de cinq années universitaires plus quatre années d'internat pour travailler à l'hôpital. Et quand on est à l'hôpital, on peut travailler soit en biologie médicale, soit en pharmacie hospitalière. Et cela ouvre des professionnels qui vont aller travailler également dans des laboratoires de ville, par exemple, de biologie médicale. Dit autrement, le parcours français ressemble vraiment au parcours médical en France et chez nous. Donc, un médecin spécialiste au Québec qui va compléter son programme de médecine de base et sa spécialité, ce qui va lui donner, bon an mal an, à peu près dix années de scolarité universitaire, incluant tous les stages. Donc, vraiment, le modèle pharmaceutique français est collé davantage au modèle médical, alors que le modèle québécois ou le modèle canadien, c'est une résidence qui est plus courte. C'est exactement ce que j'allais faire remarquer, effectivement. Puis, au niveau, juste pour placer la France et le Québec avant de continuer sur notre lancé un peu système français, système québécois, est-ce qu'on peut se rappeler un peu des statistiques importantes, des grosseurs de nos pays, combien on a de pharmacies, justement, qui sortent de ces programmes-là? Je ne sais pas, Jean-François, si tu veux y aller. Alors, le Canada a dépassé 41 millions, quand même une croissance de la population récente. Le Québec, 9,3, 9,4 millions, donc à peu près 22 % du Canada. À l'intérieur, donc, du Québec, si on fait seulement portrait québécois, de ce 9,3, 9,4 millions, on a deux facultés de pharmacie et on a en exercice, inscrits au tableau de l'Ordre, à peu près 10 000 pharmaciens, 10 400, puis environ un peu moins de 20 % qui exercent à l'hôpital. Le reste est en milieu communautaire ou comme pharmacien propriétaire ou comme pharmacien salarié. Évidemment, il y a quelques pharmaciens dans l'enseignement, il en reste quelques-uns dans l'industrie, on en retrouve en humanitaire ou autrement, mais ça représente vraiment une très, très petite proportion. On dira en gros 20 % hôpital, 80 % officine. Du côté de la France ? C'est à peu près, les chiffres sont à peu près proportionnés parce qu'on est, alors je ne sais plus où on en est exactement, des effectifs complets, mais on est presque à 70 millions d'habitants, donc on est sept fois plus nombreux qu'au Québec et on est aussi à peu près sept fois plus de pharmaciens inscrits à l'Ordre parce qu'on est à peu près 75 000, alors je n'ai peut-être pas les tout derniers chiffres. Après, la proportion de pharmaciens qui travaillent à l'hôpital, elle est également d'environ 20 %, mais elle se découpe entre les pharmaciens qui travaillent à la pharmacie et les pharmaciens qui travaillent dans le service de biologie, justement, médicale. Après, tous les pharmaciens ne sont pas obligés de s'inscrire à l'Ordre selon le diplôme, selon la profession qu'ils exercent dans les faits, donc là, c'est ceux qui sont vraiment inscrits à l'Ordre aux fins de leur exercice. OK, excellent. Puis au Québec, on a eu la loi 41 et la loi 31 dernièrement, puis là, il y a le projet de loi 67 en cours. Au niveau du droit de prescription, est-ce que c'est assez avancé également en France ? Est-ce que vous pouvez, par exemple, prescrire pour des conditions mineures en pharmacie d'officine, prolonger des ordonnances, par exemple ? Ça commence effectivement, ça bouge pas mal ces dernières années au niveau de la réglementation. C'est lié aussi à la pénurie de professionnels de santé sur le territoire en général. Donc au moins un point positif de certains déserts démographiques font qu'il y a des droits qui vont s'ouvrir. Donc il y a également effectivement des droits assez récents qui se sont ouverts dans des conditions bien spécifiques, dans des angines [amygdalites], dans des cystites, qui viennent tout juste de sortir et qui nécessitent des formations supplémentaires pour les pharmaciens qui sont déjà diplômés, mais qui vont s'intégrer dans la formation actuelle de ceux qui sont sur les bancs de l'université. Également à l'hôpital, une loi qui est toute récente et qui permet déjà à certains pharmaciens, sous conditions, soit sous protocole, soit en accord avec la direction de l'hôpital, de prescrire au sein de l'hôpital. Donc ça bouge pas mal. C'est peut-être moins ancien qu'au Québec, mais ça bouge. Je pense qu'on pourrait dire la pandémie peut-être comme facteur déclenchant qui a permis d'utiliser davantage les pharmaciens dans différents contextes. On pense à la vaccination, la prolongation d'ordonnances, mais je pense aussi à la mondialisation au sens large, la facilité, la rapidité à laquelle l'information circule. Les comparaisons qu'on fait, et dont on va peut-être parler, ne sont pas non plus étrangères à ça. Le fait de comparer ce qu'on fait, de se dire « Ah tiens, vous pouvez faire ça, ah, nous on peut faire ça », tout ça, à mon avis, inspire les décideurs, certainement donne des idées aux pharmaciens en exercice, aux équipes pharmacie, de revendiquer des droits, de dire « si on peut le faire dans telle juridiction, pourquoi pas dans telle autre ? » Alors à mon avis, les différences qu'on observe sur la planète vont s'amenuiser, puis tout ça s'accélère du fait de la circulation rapide des connaissances, également des pénuries d'effectifs. Sonia parlait des déserts médicaux, pharmaceutiques. Tout ça fait que les gens cherchent des nouvelles façons de faire pour donner accès aux soins. Alors tout ça, c'est bien. Ça permet donc de mieux utiliser l'expertise des pharmaciens, des préparateurs, des techniciens. Tout à fait. Puis oui, est-ce que vous voulez qu'on… Là, on a déjà nommé quelques ressemblances, quelques différences entre nos régions. Est-ce que vous avez d'autres éléments que vous voudriez apporter, mettre en lumière comme différences ou ressemblances entre le Québec et la France? Moi, je dirais, on a trouvé plus de similitudes que de différences au départ, mais souvent quand on décide de faire un projet, c'est les différences qui nous intéressent. Donc, si on décide de lire des articles que Sonia et moi, on a écrits, par exemple, on peut être tenté de parler davantage de différences parce que ça a été la cible de nos projets. On cherchait à résoudre un problème. Je vous donne juste un exemple pour ouvrir la discussion. Il y avait, il y a je pense encore, beaucoup plus de présentations commerciales sous forme liquide pour les enfants en Europe, en France notamment, qu'au Canada. Donc, nous, on doit faire des préparations magistrales avec plus d'incertitudes, des [dates de] péremptions plus courtes, puis on se dit, pourquoi sur la même planète, on n'a pas accès à la même pharmacopée pour les enfants? Je pense qu'il y a une inéquité. Donc, on a d'abord identifié ce qu'il y avait de disponible puis on s'est demandé, c'est qui les fournisseurs? Pourquoi? C'est quoi les raisons? Puis là, on a compris qu'il y avait des facteurs juridiques, des incitatifs financiers moins grands puis que le fabricant se disait,« wow, le Canada, ce n'est peut-être pas un marché aussi intéressant », alors que l'Europe, dans sa globalisation, devenait plus attractive, et peut-être plus à l'écoute aussi des besoins de clientèle spéciale, comme les enfants ou les personnes âgées dysphagiques. Donc, on parle d'un problème, il nous manque de produits, puis ça, c'est le fait de se côtoyer puis de se dire, tu viens de Robert-Debré, je suis à Sainte-Justine, comment ça que tu as accès à ça puis moi, je ne l'ai pas? Donc, on parle vraiment de notre expérience de base, de terrain pour soulever ce sujet puis chercher, comparer. Et depuis, la situation s'améliore au Canada. Donc, on s'est inspiré de la façon dont ça se passe en Europe. L'équipe de Sainte-Justine a créé Magistrales Québec, a fait des pressions avec l'industrie, avec des travaux d'une chaire et tout ça. Donc, il y a clairement un changement. Puis, ça n'empêche pas aussi, pour des demandes ponctuelles ou répondre à des besoins de certains patients, d'aller appeler les anciens collègues, de faire marcher, justement, les réseaux qu'on a à travers les différents pays pour dire, « moi, j'ai tel problème, est-ce que vous avez quelque chose pour essayer de m'aider à résoudre », justement. Et ça n'empêche pas de faire des demandes d'accès spécial pour avoir accès à des médicaments qui sont commercialisés ailleurs aussi. C'est justement la façon, c'est à la fois une approche générale qui nous permet de décrire, peut-être en prenant un peu de recul, des situations globales, mais c'est aussi, parfois, répondre à des besoins de patients ciblés. Et c'est d'autant plus intéressant. Et après, également, je repense aussi aux formes, au contraire, de comprimés, de formes orales sèches ou sous forme blister ou pas blister adaptées à l'usage de l'hôpital. On avait remarqué que, effectivement, les habitudes au Québec étaient plus d'aller compter à l'unité les médicaments en les donnant en pharmacie d'officine, ce qui n'est pas du tout le cas en France. On ne va pas déconditionner une présentation commercialement disponible. En tout cas, c'est peu fait pour les peu de cas de figure où on a droit à ça. Mais du coup, ça fait aussi qu'il y a peut-être des formats un peu plus adaptés à un usage hospitalier et en découpage en France qu'au Québec. Donc, il y a des avantages exactement des deux côtés. Ça fait... je trouve ça bien... Oui, vas-y. J'allais dire, comme deuxième exemple, pour illustrer un peu l'aller-retour. Alors, souvent, les étudiants qui viennent, qui veulent faire des stages au Québec, ce qu'ils recherchent, c'est la pratique clinique, dans laquelle, je pense, la pratique nord-américaine s'est distinguée puis a peut-être davantage pris sa place dans les services de soins. Au tout début, donc, quand Sonia est arrivée, assez rapidement, on a réalisé, on a compris que le pharmacien avait plus de missions en France. Il s'occupait des dispositifs médicaux, ce qu'on appelle les instruments. Il s'occupait souvent de la stérilisation puis de beaucoup d'éléments entourant le contrôle de qualité, dans lesquels on était, honnêtement, clairement moins bon. Assez rapidement, donc, dans nos premiers échanges, on s'est dit qu'on devrait se faire un protocole de validation microbiologique pour être capable de bien mesurer les particules viables dans nos environnements. Donc, c'est vraiment du fait de cette collaboration-là. Sainte-Justine a été un des premiers, sinon le premier au Québec à faire ça, à le structurer, à le publier, à faire évoluer la norme de l'Ordre. Donc, vraiment, dans l'échange, on y gagne des deux côtés, puis c'est souvent dans des sphères insoupçonnées. On se dit, « ah, on n'aurait jamais envisagé ça », mais l'échange permet de réaliser qu'on a gagné à apprendre de l'autre. Tout à fait, c'est très sain, ces différences-là puis ces échanges-là pour essayer de s'améliorer chacun. Est-ce que vous avez d'autres exemples de projets que vous avez fait ensemble? On en a fait plein, en fait. Si on faisait la liste des publications, on a publié Sonia et moi ensemble, je dirais, je ne sais pas, peut-être 25, 30 trucs. C'est vraiment une belle collaboration. C'est devenu d'ailleurs une amitié. Donc, on est allé dans plein d'autres sphères. On s'est intéressé à qu'est-ce qui fait évoluer la pratique. On a essayé de voir de part et d'autre comment... on a souvent fait des trucs en sondant ou des pharmaciens ou des résidents, puis en leur demandant un peu, on s'est intéressé aux pénuries, à comment la pratique a évolué. On s'est intéressé à la façon d'exercer des soins, donc la présence dans les équipes, structurer le travail. Sonia a conçu des outils pour aider en pédiatrie à caractériser les erreurs. Donc, il y a une variété de sujets, honnêtement. Et puis après, le fait d'aller, c'est une autre dimension que je voulais aussi aborder, c'est le fait d'aller voir ce qui se passe ailleurs. Ça fait juste du bien, en fait. Humainement, professionnellement, socialement, ça fait un bien fou d'aller voir ce qui se passe ailleurs, d'aller voir d'autres systèmes, que ce soit le Québec ou d'autres, en fait. On apprend toujours de systèmes qui sont différents et ça nous fait à la fois avancer dans notre pratique à nous, ça nous fait aussi prendre du recul sur certaines habitudes, même des habitudes qui sont parfois ancrées dans un pays ou l'autre, en fait. Le fait de voir des différences sur des pratiques ancrées de chaque côté, ça nous fait nous dire,« ah, bien ça, je peux me détendre un peu sur certains aspects parce que là, je sais que dans d'autres pays, ça se fait différemment. Donc, je peux apporter, je peux nuancer. » Donc, il y a plein d'aspects où ces collaborations et ces voyages vont être bénéfiques pour celui qui va bouger et ceux qui vont rencontrer. Tout à fait, je le souligne. Je pense que c'est quand même un message clé. C'est important d'aller voir ailleurs, comme tu dis Sonia, autant pour la croissance professionnelle, mais aussi personnelle au final, parce que ça fait des super belles expériences. On peut rencontrer des gens ailleurs. Tout à fait. Est-ce que vous avez d'autres réflexions à partager? Peut-être sur les échanges. En tout cas, je ne sais pas où ça en est, parce qu'à nouveau, ce qu'on se dit, c'est une expérience qui date maintenant un petit peu. Jean-François, il faut être honnête. Moi, je suis partie il y a 20 ans. Donc, sûrement qu'il y a plein d'autres différences qui sont flagrantes. Mais moi, ce qui m'avait un petit peu étonnée au tout début, c'est que moi, quand je suis partie de France à ce moment-là, c'est le moment où il y avait un essor incroyable de tout ce qui était éducation thérapeutique du patient. Et quand je suis arrivée au Québec, ce n'était pas forcément un domaine qui était, en tout cas, qui était prononcé dans le sens méthodologique, structuré, comme on essayait de le faire en France. Et à l'inverse, la présence des pharmaciens dans les unités, dans les services cliniques, était extrêmement aboutie. Voilà. Au contraire, il y avait une place extrêmement bien formalisée pour les pharmaciens dans les services cliniques. Donc ça, j'avoue que j'avais été troublée, par exemple, de ce décalage-là. Et j'ai l'impression qu'il y a aussi un autre décalage. Peut-être il y a des inversements au Québec. Il y a eu une grande avancée sous tout ce qui est le partenariat patient, la formalisation, de la même façon que du partenariat patient dans les soins. Et ça, on est en train de s'ouvrir également à cette thématique-là en France. Donc il y a parfois des décalages. Alors on est forcément « victime », c'est très relatif, des modes, des engouements de ce qui se passe dans les pays et de forces motrices d'un pays dans un pays ou dans l'autre. Mais c'est intéressant de voir justement comment le vent souffle ailleurs pour bénéficier des expériences des uns et des autres. Et peut-être un dernier exemple également, c'est le fait qu'en France, on ait beaucoup développé la conciliation médicamenteuse, et que ce soit un peu dans le domaine spécifique du pharmacien et des préparateurs. Et j'ai l'impression qu'au Québec, ça l'est moins, il y a moins ce monopole et tout le monde participe à cette conciliation médicamenteuse d'entrée ou de sortie. Donc voilà, il y a des tendances, il y a des habitudes qui se prennent dans chaque pays. Et à nouveau, le fait de comparer va nous permettre de se dire, « ah bien tiens, ce n'est pas si évident qu'il faut que ça se fasse comme ça ». Et on peut s'arranger peut-être différemment et faire encore mieux. Dans cette évolution-là, si je donnais quelques autres exemples, juste pour illustrer comment on n'est pas forcément synchrone, on finit par converger vers les mêmes approches. En France, la tarification à l'activité, le financement fondé sur l'activité, la présence réelle de patients, est en place depuis plusieurs années, avec des effets positifs, des effets peut-être moins positifs. En tout cas, à discuter. Mais le Québec bascule dans ce mode-là financier, progressivement, au niveau des établissements de santé, 20 ans plus tard. À contrario, le Québec, et c'est aujourd'hui le jour 2 de Santé Québec, tous les hôpitaux ont été fusionnés dans un seul employeur. Je t'apprends peut-être, Sonia, que je travaille maintenant pour Santé Québec. Il n'y a plus d'entités juridiques par hôpital, c'est un seul organisme. Cette méga fusion-là, la France a quand même fusionné des structures de soins, des pôles, mais n'est pas allé jusqu'à avoir un seul hôpital pour tout son territoire. Donc c'est davantage, nous, quelque chose qui s'inspire de l'Alberta, par exemple, ou de certains États américains. Donc, chaque État pige un peu, ici et là, des bonnes idées pour essayer de résoudre ses problèmes. La santé, ça coûte très cher, ça accapare à peu près la moitié des impôts dans les dépenses publiques. Donc, on va chercher ici et là des idées pour améliorer notre sort. Évidemment, ça vaut la peine d'étudier, de regarder les impacts, dans notre cas en pharmacie, pour voir si ces changements-là seront utiles ou pas. La tarification à l'activité, ça représente un défi pour les départements de pharmacie, dont leur financement pourrait être chamboulé par des barèmes ou des tarifs peut-être pas à la hauteur de ce que coûtent réellement les choses. De la même manière, Santé Québec va peut-être définir des règles de fonctionnement, de standardisation, de répartition des effectifs. Donc, il faut rester à l'affût, s'intéresser à ces changements et regarder dans d'autres pays. Souvent, la réponse est dans un autre pays qui l'a fait avant nous, et c'est là qu'on peut peut-être réduire des pièges, des risques que localement, on n'aurait pas anticipés. Donc, encore une fois, aller ailleurs, regarder, se comparer, c'est hyper enrichissant. Et puis, j'allais ajouter, Émilie, quand tu disais, avez-vous d'autres exemples, je conclurai peut-être sur l'idée de la présence à des congrès. Donc, nous, on a notre congrès québécois de l'APES, on a un congrès plus grand canadien, de la Société canadienne des pharmaciens d'hôpitaux, puis le congrès américain, le Midyear Clinical Meeting. Si je parle de congrès proprement pharmaceutiques, bien, les Québécois et les Canadiens connaissent peu les opportunités européennes. Il y a les frais, le voyage, le déplacement, le décalage, mais par exemple, Hopipharm, qui est un gros congrès français, la Société Française de Pharmacie Clinique, qui est un gros, également un gros événement, qui rassemble des gens, avec lesquels on a plein de points communs et de choses à partager. Donc ça, ça pourrait, à mon avis, être des opportunités à davantage explorer. Évidemment, les contraites financières ne vont peut-être pas dans ce sens-là, de limiter les déplacements, mais dans certains cas, il y a des modalités de participation virtuelle, certaines conférences qui sont ouvertes, donc j'incite les gens à rester ouverts à ça, à défaut d'aller faire un stage ou une exposition professionnelle, se côtoyer dans des congrès, c'est bon. J'entends bien. En fait, on mettra... sûrement que chaque congrès a un site web, donc on pourrait les mettre dans la description pour que les gens aillent explorer. Pour plus, venez nous voir parce que, pardon, je t'interromps, mais venez nous voir parce que le prochain congrès d'Hopipharm est à Nantes et l'année prochaine, également à Nantes, celui de la SFPC, Société Française de Pharmacie Clinique, et pour te faire un peu de pub, on a aussi parlé, parce que moi j'aime beaucoup ton podcast, dans la revue Pharmacien Clinicien, qui est la revue officielle de la SFPC notamment, on a parlé de ton podcast dans un article spécifique sur les outils en pédiatrie, donc voilà. Ah ! Merci ! Et cet outil, donc avec la collaboration de Sonia et tout ça, est réalisé en partie avec l'aide un petit peu de l'URPP, puis d'une étudiante française en stage chez nous, dans une thématique de publication, comme quoi tout est dans tout. Tout est dans tout. Puis, en terminant, j'avais une question, comment un étudiant, par exemple, du Québec, là, ferait pour aller passer un semestre par exemple en France, et inversement, c'est quoi les démarches qu'il faut faire comme étudiant français pour pouvoir venir, par exemple, à l'URPP? Alors, il y a des démarches à plusieurs titres. Il y a la démarche, bon déjà, il faut trouver un stage pour être accueilli. Ensuite, il y a les obligations réglementaires qui sont d'avoir le droit d'exercer ou de travailler, et on ne parle pas de voyage ou de tourisme, donc il s'agit de vraiment formaliser et de faire les bons visas pour avoir le droit de travailler dans les différents pays. J'ai envie de dire, c'est ces deux démarches-là qu'il faut faire de façon conjointe, et puis, il faut envoyer des lettres, démarcher plein de terrains de stage, il faut y aller, je pense... Il ne faut pas attendre que ça tombe tout cuit dans le bec, il faut aller... il faut se motiver et démarcher un maximum de gens. Après, pour ce qui est de l'exercice, une fois qu'on est diplômé, c'est un petit peu différent. Nous, il y a une nuance entre, si on est diplômé d'un pays de l'Union européenne ou hors Union européenne, il y a aussi une exception spécifique liée aux pharmaciens diplômés du Québec. C'est le seul pays où il y a une entente spécifique avec des démarches à faire auprès de l'Ordre des pharmaciens. À nouveau, au-delà de la démarche réglementaire d'un visa de travail. Dans le cas du Québec, comme on a dit un peu en début, dans le cadre des programmes, si un étudiant lève la main et dit « j'aimerais aller ailleurs, notamment en France », il doit, dans les stages qui le permettent, ce sont en général des stages à thématique optionnelle, lever la main, faire ses démarches et il y a des stages qui sont pré-agréés pour ça. Autrement, il y a l'option du semestre, comme Sonia a évoqué. Donc, il y a quelques étudiants de Montréal ou de Laval qui vont partir faire un semestre. Ça, c'est également avec un pairage facultaire. Tout ça, ça passe par nos facultés qui peuvent renseigner les étudiants sur les opportunités. À l'extérieur de ça, un étudiant québécois qui se dit« durant un été, j'aimerais bien aller passer un été en Europe et j'aimerais peut-être être présent à Nantes, à Paris, à Grenoble ». Mais cet étudiant-là, il doit, comme dit Sonia, contacter des gens. Il n'y a pas de canal, il n'y a pas de site, il n'y a pas une manière unique de faire. Mais je pense que avec une initiative personnelle, puis en écrivant à Sonia, à moi par exemple, comme relais, ça peut être un point de relais vers des opportunités possibles. Dans le cas de l'URPP, pour les gens qu'on accueille, il faut simplement nous écrire. Il n'y a pas de processus en ligne d'application, mais nos adresses courriels sont disponibles et on nous écrit et on évalue les candidatures. Il faut savoir qu'au niveau de l'immigration au Canada, les quotas se sont vraiment resserrés pour les étudiants étrangers. Il y a vraiment eu des enjeux migratoires et de quantité qui font qu'il y a eu des décisions politiques de réduire. Donc, il faut être proactif pour tenir compte de ces contraintes ou de ces quotas dans les démarches. Parfait. Donc, qu'on veuille aller aux États-Unis ou ailleurs dans la francophonie, il faut oser écrire des courriels, essayer de voir, trouver des gens qui veulent nous accueillir. Tout à fait. Donc, je crois que ça va conclure notre balado. Est-ce que vous aviez un dernier mot à mentionner à nos auditeurs? Ou on a fait pas mal le tour ? Moi, je dirais... Vas-y, Sonia. Non, non. Je t'en prie, vas-y. J'allais dire, de tous ces stages, au-delà de l'activité scientifique, de l'échange des idées, tout ça, il y a parfois des amitiés qui naissent. Alors, pour moi, au final, ce qui compte le plus, c'est ça. Et je suis privilégié, donc, dans cette rencontre, de t'avoir pour amie. Ça nous permet de continuer de se côtoyer et également d'avoir des collaborations professionnelles. Alors, c'est gagnant-gagnant. Je suis complètement d'accord, Jean-François. Je pense qu'on a eu beaucoup de chance aussi de se croiser. Je souhaite à tous ceux qui vont bouger, rencontrer d'autres gens dans le cadre de leur exercice, d'avoir effectivement ce genre de rencontre, puisque ça détermine aussi beaucoup de choses. Ça change des parcours. Donc, c'est un impact important sur la suite de votre profession. J'ajouterais un point également, qui est qu'il n'y a pas de système parfait. Il n'y a pas un système qui est mieux que l'autre. Il y a des différences. Et c'est ça qui fait que c'est intéressant et qu'il faut être curieux et qu'il faut aller voir ce qui se passe ailleurs. Mais il n'y a jamais eu la volonté, dans toutes nos collaborations, d'aller faire valoir, en fait, telle ou telle façon de faire. Il y a eu uniquement des volontés d'avancer et d'apprendre. C'est ça qui fait le plus de bien. Tout ça pour les patients qu'on traite et pour lesquels on veut le même bien, d'un côté ou de l'autre de l'océan. C'est tellement des beaux mots. Je n'ai rien à rajouter. Vous êtes vraiment un beau modèle d'échange, d'amitié et de collaboration. Donc, merci beaucoup d'avoir participé avec moi à cet épisode spécial. J'espère que vous avez passé une belle fin d'année et un beau début d'année 2025. Merci, Émilie. À vous, nos chers auditeurs, merci beaucoup de nous avoir écoutés. J'espère que vous avez aimé cet épisode spécial qui vous aura peut-être fait voyager, donner envie d'aller voir ailleurs. Dans la description, je vais également mettre un petit sondage rapide à répondre, car si vous aimez ce qu'on produit à milligrammes par kilo, afin d'encourager la poursuite de ce projet-là, je vous encourage à aller répondre au sondage et ça va pouvoir permettre de récolter des données pour pouvoir encourager la poursuite du projet. Merci!